(A.P.Hawzah) -Le sermon de Fadak (arabe: خطبه فدك) est le discours de Fatimah al-Zahra (sa) Dans la mosquée du prophète Muhammad (PSL). Fatimah Zahra (sa) a prononcé ce sermon en présence d’Umar, Abu Bakr et d’un groupe de compagnons de Prohpet qui s’étaient rassemblés dans la mosquée. Elle est entrée dans la mosquée avec un groupe de femmes et son serviteur de confiance. Fadak faisait partie de la prime donnée au Prophète. Bien avant sa mort, il l’a légué à Fatimah (a.s.). Néanmoins, peu de temps après la mort du prophète, il fut pris d’elle par l’ordre d’Abu Bakr, et ils laissèrent aussi sortir toutes les personnes qui y travaillaient.
Sur le chemin de la mosquée, Fatimah s’en allait avec calme et sérénité, alors qu’elle était très fâchée. Sayyidah Fatimah avec la confiance en soi et la sérénité a essayé de la récupérer. En outre, elle mit son voile et sa robe et vint, avec ses servantes et quelques-unes de ses compagnes marchant exactement comme la démarche de son père, vers Abu Bakr, qui était dans la mosquée parmi une foule de Muhajerin, d’Ansar et d’autres. Un rideau a été mis entre les femmes et les hommes. Elle a commencé à faire un beau discours et a dit aux gens qu’Abu Bakr lui avait enlevé ses droits. Puis elle a commencé à pleurer et les gens ont commencé à pleurer par son discours. Elle a attendu jusqu’à ce qu’ils cessent de pleurer et soit devenue calme et a commencé son discours.
A l'occasion des jours ”Fatimaya”, le martyre de la noble fille du Prophète (PSL), L'agence de presse de "Hawzah" présente à ses lecteurs les différentes sections du sermon de Fadak dans plusieurs numéros intitulées " Le sermon de Fadak ".
فأجابها أبوبکر عبداللَّه بن عثمان، و قال:
Abou Bakr Abdallah ibn Othman lui répondit en ces termes :
یا بِنْتَ رَسُولِ اللَّهِ! لَقَدْ کانَ اَبُوکِ بِالْمُؤمِنینَ عَطُوفاً کَریماً، رَؤُوفاً رَحیماً، وَ عَلَى الْکافِرینَ عَذاباً اَلیماً وَ عِقاباً عَظیماً، اِنْ عَزَوْناهُ وَجَدْناهُ اَباکِ دُونَ النِّساءِ، وَ اَخا اِلْفِکِ دُونَ الْاَخِلاَّءِ، اثَرَهُ عَلى کُلِّ حَمیمٍ وَ ساعَدَهُ فی کُلِّ اَمْرٍ جَسیمِ، لا یُحِبُّکُمْ اِلاَّ سَعیدٌ، وَ لا یُبْغِضُکُمْ اِلاَّ شَقِیٌّ بَعیدٌ.
« Ô fille du Messager de Dieu ! Ton père était un protecteur des croyants et agissait envers eux comme une nourrice bienveillante. Il était un ennemi des mécréants et une manifestation de la colère divine. Si nous analysons sa position, nous trouvons qu’il était ton père, et non celui des autres femmes, le frère de ton cousin, et non celui des autres hommes. Aux yeux du Prophète, il (Ali) était supérieur à tous les autres proches, et dans les grandes affaires, il était son soutien. Seuls les bienheureux vous aiment et seuls les méchants vous détestent. »
فَاَنْتُمْ عِتْرَةُ رَسُولِ اللَّهِ الطَّیِّبُونَ، الْخِیَرَةُ الْمُنْتَجَبُونَ، عَلَى الْخَیْرِ اَدِلَّتُنا وَ اِلَى الْجَنَّةِ مَسالِکُنا، وَ اَنْتِ یا خِیَرَةَ النِّساءِ وَ ابْنَةَ خَیْرِ الْاَنْبِیاءِ، صادِقَةٌ فی قَوْلِکِ، سابِقَةٌ فی وُفُورِ عَقْلِکِ، غَیْرَ مَرْدُودَةٍ عَنْ حَقِّکِ، وَ لا مَصْدُودَةٍ عَنْ صِدْقِکِ.
Vous êtes la famille du Messager de Dieu, les purs, les élus choisis. Vous êtes nos guides vers le bien et nos chemins vers le paradis. Quant à toi, ô élue des femmes et fille du meilleur des prophètes, tu es sincère dans tes paroles, dotée d’un esprit sage et abondant, et nul ne te conteste ton droit ni ne remet en question ta véracité.
وَ اللَّهِ ما عَدَوْتُ رَأْىَ رَسُولِ اللَّهِ، وَ لا عَمِلْتُ اِلاَّ بِاِذْنِهِ، وَ الرَّائِدُ لا یَکْذِبُ اَهْلَهُ، وَ اِنّی اُشْهِدُ اللَّهَ وَ کَفى بِهِ شَهیداً، اَنّی سَمِعْتُ رَسُولَاللَّهِ یَقُولُ: «نَحْنُ مَعاشِرَ الْاَنْبِیاءِ لا نُوَرِّثُ ذَهَباً وَ لا فِضَّةًّ، وَ لا داراً وَ لا عِقاراً، وَ اِنَّما نُوَرِّثُ الْکِتابَ وَ الْحِکْمَةَ وَ الْعِلْمَ وَ النُّبُوَّةَ، وَ ما کانَ لَنا مِنْ طُعْمَةٍ فَلِوَلِیِّ الْاَمْرِ بَعْدَنا اَنْ یَحْکُمَ فیهِ بِحُکْمِهِ».
Par Dieu, je n’ai jamais agi en opposition à l’avis du Messager de Dieu, et je n’ai jamais fait quoi que ce soit sans son autorisation. Celui qui guide ne trompe pas les siens. Je prends Dieu à témoin, et cela suffit comme témoignage, que j’ai entendu le Messager de Dieu dire : « Nous, les prophètes, ne laissons pas en héritage de l’or, ni de l’argent, ni des maisons, ni des terres. Nous léguons uniquement le Livre, la sagesse, le savoir et la prophétie. Et tout ce que nous possédons en biens terrestres revient à celui qui détient l’autorité après nous, afin qu’il en décide selon son jugement. »
وَ قَدْ جَعَلْنا ما حاوَلْتِهِ فِی الْكِراعِ وَ السِّلاحِ، یقاتِلُ بِهَا الْمُسْلِمُونَ وَ یجاهِدُونَ الْكُفَّارَ، وَ یجالِدُونَ الْمَرَدَةَ الْفُجَّارَ، وَ ذلِكَ بِاِجْماعِ الْمُسْلِمینَ، لَمْ اَنْفَرِدْ بِهِ وَحْدی، وَ لَمْ اَسْتَبِدْ بِما كانَ الرَّأْی عِنْدی،
« Nous avons consacré ce que tu as revendiqué pour l’achat de chevaux et d’armes, afin que les musulmans combattent avec, luttent contre les mécréants et affrontent les rebelles corrompus. Cela a été décidé par consensus des musulmans ; je n’ai pas pris cette décision seul ni imposé mon propre avis.
وَ هذِهِ حالی وَ مالی، هِی لَكِ وَ بَینَ یدَیكِ، لاتَزْوی عَنْكِ وَ لانَدَّخِرُ دُونَكِ، وَ اَنَّكِ، وَ اَنْتِ سَیدَةُ اُمَّةِ اَبیكِ وَ الشَّجَرَةُ الطَّیبَةُ لِبَنیكِ، لایدْفَعُ مالَكِ مِنْ فَضْلِكِ، وَ لایوضَعُ فی فَرْعِكِ وَ اَصْلِكِ، حُكْمُكِ نافِذٌ فیما مَلَّكَتْ یدای، فَهَلْ ترین اَنْ اُخالِفَ فی ذاكَ اَباكِ (صَلَّی اللَّـهُ عَلَیهِ وَ الِهِ وَ سَلَّمَ).
Quant à ma situation et mes biens, ils sont à toi et entre tes mains. Ils ne te seront pas refusés ni retenus. Et toi, tu es la maîtresse de la communauté de ton père et l’arbre pur pour tes descendants. Ton mérite et ta supériorité ne peuvent être niés, ni ton droit diminué dans tes branches ou tes racines. Ton jugement est valable sur tout ce que mes mains possèdent. Penses-tu que je pourrais contredire ton père (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui et sa famille) ? »
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